La flambée des prix des denrées alimentaires incite les pays d’Eurasie à interdire les exportations alimentaires !
L’hiver le plus rigoureux depuis 2008 contribue aux pénuries de légumes de base en Asie centrale et fait grimper les prix dans une région qui souffre toujours de l’inflation alimentaire provoquée par le COVID.
En Ouzbékistan, des gelées record ont mis en évidence les lacunes du système énergétique national, puisque même les habitants de la capitale ont passé des jours entiers sans électricité.
En Ouzbékistan, des gelées record ont mis en évidence les lacunes du système énergétique national, puisque même les habitants de la capitale ont passé des jours entiers sans électricité.
Mais le froid a également frappé de plein fouet le secteur agricole du pays le plus peuplé de la région.
Le 20 janvier 2023, le ministre ouzbek de l’agriculture a annoncé une interdiction de quatre mois sur les exportations d’oignons après que les prix aient doublé en trois semaines.
Le titre du communiqué de presse du ministère – "il y a des réserves d’oignons en Ouzbékistan" – laisse présager la panique.
Autrefois parmi les oignons les moins chers produits par les anciens pays soviétiques, les oignons ouzbeks sont désormais aussi chers que les oignons de pays comme la Géorgie et la Moldavie, a indiqué le ministère, atteignant 6 000-8 000 sum (53-71 cents) le kilo.
Si les gelées ont détruit une partie des stocks d’oignons entreposés, ce n’est pas la seule source de pression sur les prix.
Le 20 janvier 2023, le ministre ouzbek de l’agriculture a annoncé une interdiction de quatre mois sur les exportations d’oignons après que les prix aient doublé en trois semaines.
Le titre du communiqué de presse du ministère – "il y a des réserves d’oignons en Ouzbékistan" – laisse présager la panique.
Autrefois parmi les oignons les moins chers produits par les anciens pays soviétiques, les oignons ouzbeks sont désormais aussi chers que les oignons de pays comme la Géorgie et la Moldavie, a indiqué le ministère, atteignant 6 000-8 000 sum (53-71 cents) le kilo.
Si les gelées ont détruit une partie des stocks d’oignons entreposés, ce n’est pas la seule source de pression sur les prix.
Les énormes déficits énergétiques ont mis à mal la logistique, avec des stations-service fermées et des routes recouvertes de glace, a indiqué le ministère.
Dans des commentaires adressés au site d’information privé Gazeta.uz, un habitant de la région de Boukhara a fait le récit de cette tempête parfaite :
Dans des commentaires adressés au site d’information privé Gazeta.uz, un habitant de la région de Boukhara a fait le récit de cette tempête parfaite :
"En raison de la fermeture des stations-service, il y a des problèmes avec les transports publics.
Mardi, nous sommes allés au marché et nous n’avons pas vu un seul bus. Il ne reste que les taxis.
Les prix des aliments ont augmenté.
On dit que les marchandises ne viennent pas de Tachkent.
Il n’y a pas de vendeurs au bazar de Kholkhozni parce que les légumes et les fruits ont gelé."
Le prix des pommes de terre a également augmenté depuis le début de l’année de +14 %, selon le site d’information agricole spécialisé East Fruit la semaine dernière.
Les variations de prix ailleurs en Asie centrale ont été moins importantes, mais les experts affirment que le véritable impact du gel sera visible dans les semaines et les mois à venir.
Un consultant de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture au Tadjikistan, Bakhtiyor Abduvokhidov, a déclaré à East Fruit que les carottes pourraient bientôt devenir rares, notant que les agriculteurs tadjiks avaient tendance à stocker les carottes récoltées dans le sol en raison du manque d’espace de stockage plus chaud.
"Il est encore impossible de dire comment elles [les carottes] ont supporté les gelées – nous devons attendre que le sol dégèle et que les premiers lots soient déterrés pour évaluer les dégâts", a déclaré Abduvokhidov. « Cependant, étant donné que la température dans les régions où les carottes sont restées dans le sol pendant plusieurs jours d’affilée a chuté à -15°Celsius la nuit, on peut supposer qu’elles sont endommagées !"
La semaine dernière, le Kazakhstan a suivi l’exemple de l’Ouzbékistan en interdisant les exportations de légumes racines.
Le 22 janvier, le ministère du commerce et de l’intégration a déclaré que les prix des oignons kazakhs avaient augmenté de plus de 5% en l’espace d’une semaine.
Deux jours plus tard, le ministre Serik Zhumangarin a déclaré aux journalistes qu’il y avait environ 150.000 tonnes d’oignons dans le pays – suffisamment pour cinq mois environ, mais moins que ce que les autorités pensaient auparavant.
Le prix des pommes de terre a également augmenté depuis le début de l’année de +14 %, selon le site d’information agricole spécialisé East Fruit la semaine dernière.
Les variations de prix ailleurs en Asie centrale ont été moins importantes, mais les experts affirment que le véritable impact du gel sera visible dans les semaines et les mois à venir.
Un consultant de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture au Tadjikistan, Bakhtiyor Abduvokhidov, a déclaré à East Fruit que les carottes pourraient bientôt devenir rares, notant que les agriculteurs tadjiks avaient tendance à stocker les carottes récoltées dans le sol en raison du manque d’espace de stockage plus chaud.
"Il est encore impossible de dire comment elles [les carottes] ont supporté les gelées – nous devons attendre que le sol dégèle et que les premiers lots soient déterrés pour évaluer les dégâts", a déclaré Abduvokhidov. « Cependant, étant donné que la température dans les régions où les carottes sont restées dans le sol pendant plusieurs jours d’affilée a chuté à -15°Celsius la nuit, on peut supposer qu’elles sont endommagées !"
La semaine dernière, le Kazakhstan a suivi l’exemple de l’Ouzbékistan en interdisant les exportations de légumes racines.
Le 22 janvier, le ministère du commerce et de l’intégration a déclaré que les prix des oignons kazakhs avaient augmenté de plus de 5% en l’espace d’une semaine.
Deux jours plus tard, le ministre Serik Zhumangarin a déclaré aux journalistes qu’il y avait environ 150.000 tonnes d’oignons dans le pays – suffisamment pour cinq mois environ, mais moins que ce que les autorités pensaient auparavant.
Selon M. Zhumangarin, la disparition des oignons s’explique par l’augmentation de la demande en Ouzbékistan et en Russie, ainsi qu’au Pakistan, un important producteur qui a souffert d’inondations l’été dernier et qui connaît désormais un déficit de ce légume. (Dans les mois qui ont précédé la vague de froid, East Fruit a signalé que l’Ouzbékistan augmentait ses exportations d’oignons vers le pays d’Asie du Sud).
M. Zhumangarin a déclaré que son ministère travaillait avec les fonctionnaires à la frontière pour empêcher la contrebande.
L’année dernière, le Kazakhstan a affiché le taux d’inflation alimentaire le plus élevé d’Asie centrale, soit plus de 25%, en partie en raison des retombées de la guerre russe en Ukraine.
Après les troubles meurtriers de janvier dernier, les autorités sont particulièrement inquiètes de cette tendance.
M. Zhumangarin a déclaré que son ministère travaillait avec les fonctionnaires à la frontière pour empêcher la contrebande.
L’année dernière, le Kazakhstan a affiché le taux d’inflation alimentaire le plus élevé d’Asie centrale, soit plus de 25%, en partie en raison des retombées de la guerre russe en Ukraine.
Après les troubles meurtriers de janvier dernier, les autorités sont particulièrement inquiètes de cette tendance.
Afin d’éviter une flambée des prix, le ministère du commerce a déclaré qu’il avait ordonné aux régions du Kazakhstan de s’approvisionner auprès des producteurs de la région du Turkestan méridional, riche en agriculture.
Mais là aussi, les gelées ont fait des ravages, les serres du Turkestan – qui représentent plus des deux tiers du total du Kazakhstan – ayant enregistré des pertes de récolte à grande échelle.
Les agriculteurs du Turkestan interrogés par le média local Otyrar.kz ont attribué les pertes de la saison à la mauvaise qualité du charbon, qui n’a pas réussi à réchauffer les tuyaux de chauffage à l’intérieur des structures.
Mais là aussi, les gelées ont fait des ravages, les serres du Turkestan – qui représentent plus des deux tiers du total du Kazakhstan – ayant enregistré des pertes de récolte à grande échelle.
Les agriculteurs du Turkestan interrogés par le média local Otyrar.kz ont attribué les pertes de la saison à la mauvaise qualité du charbon, qui n’a pas réussi à réchauffer les tuyaux de chauffage à l’intérieur des structures.
Un producteur de tomates a déclaré à Otyrar que son exploitation avait prévu de récolter plus de 1.200 tonnes, mais qu’il n’en a récolté que 250, le reste du produit étant gaspillé.
Une autre initiative qui, selon le ministère du commerce, stabilisera le marché local de l’oignon est un accord d’achat de 6.000 tonnes au Tadjikistan.
Les autorités de la région de Khatlon au Tadjikistan affirment avoir conclu des accords d’exportation avec l’ambassadeur du Kazakhstan et une délégation d’hommes d’affaires kazakhs et ont émis des avis positifs sur le potentiel d’augmentation des exportations agricoles vers le Kazakhstan.
Douchanbé semble ambivalent quant à l’effet que cela pourrait avoir sur les prix intérieurs.
Selon un rapport du média indépendant Asia-Plus, les prix des oignons tadjiks ont triplé d’une année sur l’autre pour atteindre environ 73 cents par kilogramme, mesurés par rapport au taux de change officiel.
Une autre initiative qui, selon le ministère du commerce, stabilisera le marché local de l’oignon est un accord d’achat de 6.000 tonnes au Tadjikistan.
Les autorités de la région de Khatlon au Tadjikistan affirment avoir conclu des accords d’exportation avec l’ambassadeur du Kazakhstan et une délégation d’hommes d’affaires kazakhs et ont émis des avis positifs sur le potentiel d’augmentation des exportations agricoles vers le Kazakhstan.
Douchanbé semble ambivalent quant à l’effet que cela pourrait avoir sur les prix intérieurs.
Selon un rapport du média indépendant Asia-Plus, les prix des oignons tadjiks ont triplé d’une année sur l’autre pour atteindre environ 73 cents par kilogramme, mesurés par rapport au taux de change officiel.
Un expert agricole cité par le site Web a déclaré que la dernière récolte d’oignons au Tadjikistan avait été fructueuse, avec seulement "des pertes mineures".
Traduction d’Oil Price par Aube Digitale
Partagé par Jade le 28 janvier 2023 :
https://www.aubedigitale.com/la-flambee-des-prix-des-denrees-alimentaires-incite-les-pays-deurasie-a-interdire-les-exportations-alimentaires/
Traduction d’Oil Price par Aube Digitale
Partagé par Jade le 28 janvier 2023 :
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