samedi 29 juin 2024

Des Cerveaux Humains reliés aux Ordinateurs !

Ils utilisent des Cerveaux Humains cultivés en Laboratoire à partir de Cellules Souches, appelés “Organoïdes”, pour faire fonctionner des Ordinateurs ! 


Lorsque j’ai commencé à faire des recherches, j’avais du mal à croire que c’était vrai… 
Une entreprise suisse connue sous le nom de “Final Spark” a construit un étrange bio-ordinateur hybride qui combine des cerveaux humains miniatures cultivés en laboratoire avec des circuits électroniques conventionnels. 
Cette approche permet d’économiser une quantité extraordinaire d’énergie par rapport aux ordinateurs normaux, mais il y a un gros problème. 
Les cerveaux humains miniatures cultivés en laboratoire ne cessent de s’user et de mourir, et les scientifiques doivent donc en cultiver de nouveaux pour les remplacer. 
Des cellules souches dérivées de tissus cutanés humains sont utilisées pour créer les 16 “organoïdes” cérébraux sphériques dont dépend le système. 
Je sais que cela semble tout droit sorti d’un mauvais film de science-fiction, mais c’est pourtant bien ce qui se passe. 
Les scientifiques de Final Spark ont baptisé leur ordinateur hybride “Neuroplatform”, et il semblerait qu’il n’utilise qu’une “fraction de l’énergie nécessaire pour alimenter une installation traditionnelle”… 
La startup technologique Suisse FinalSpark vend désormais l’accès à des bio-ordinateurs qui combinent jusqu’à quatre minuscules cerveaux humains cultivés en laboratoire avec des puces de silicium. 
Cette nouvelle plateforme de biotraitement, appelée Neuroplatform, utilise de petites versions de cerveaux humains pour effectuer le travail informatique à la place des puces de silicium. 
L’entreprise affirme qu’elle peut installer 16 de ces mini-cerveaux sur la Neuroplatform et utiliser une fraction de l’énergie nécessaire pour alimenter une installation traditionnelle. 
La plateforme, actuellement adoptée par neuf institutions, intègre le matériel, les logiciels et la biologie pour construire un système de traitement économe en énergie et très performant. 
Cette “percée” est saluée comme un moyen d’économiser une quantité gigantesque d’énergie.

Mais qu’en est-il des cerveaux humains cultivés en laboratoire qui sont asservis pour faire fonctionner la neuroplateforme ? 
Chacun des 16 mini-cerveaux est composé d’environ 10.000 neurones vivants, maintenus en vie par un “système microfluidique qui fournit de l’eau et des nutriments aux cellules”... 
Plutôt que d’intégrer simplement des concepts biologiques dans l’informatique, la plateforme en ligne de FinalSpark “puise” dans des groupes sphériques de cellules cérébrales humaines cultivées en laboratoire et appelées organoïdes. 
Au total, 16 organoïdes sont logés dans quatre réseaux reliés à huit électrodes chacun et à un système microfluidique qui fournit de l’eau et des nutriments aux cellules. 
L’approche, connue sous le nom de wetware computing, exploite dans ce cas les capacités des chercheurs à cultiver des organoïdes en laboratoire, une technologie relativement nouvelle qui permet aux scientifiques d’étudier ce qui est essentiellement des répliques miniatures d’organes individuels. 
Pendant leur courte vie, les mini-cerveaux sont littéralement entraînés à effectuer certaines tâches à l’aide d’un système de récompense et de punition… 
Pour ce faire, les chercheurs entraînent les organoïdes à l’aide d’un système de récompense. 
Les organoïdes sont récompensés par de la dopamine, le neurotransmetteur responsable du plaisir (et de la dépendance). 
Pendant ce temps, en guise de “punition”, les organoïdes sont exposés à des stimuli chaotiques, tels qu’une activité électrique irrégulière. 
Si les mini-cerveaux asservis font ce qu’ils sont censés faire, ils sont récompensés par beaucoup de plaisir. 
Si les mini-cerveaux asservis ne font pas ce qu’ils sont censés faire, ils sont soumis à une “activité électrique irrégulière”. 
En d’autres termes, ces cerveaux humains miniatures sont torturés jusqu’à ce qu’ils apprennent à obéir. 
La lecture de ce texte devrait littéralement vous rendre malade. 
Ce que font ces scientifiques est incroyablement diabolique. 
Final Spark affirme que les cerveaux humains miniatures utilisent “un million de fois moins d’énergie que leurs homologues en silicium”

L’entreprise technologique suisse Final Spark a lancé avec succès Neuroplatform, la première plateforme de biotraitement au monde où des organoïdes cérébraux humains (versions miniaturisées d’organes cultivés en laboratoire) effectuent des tâches informatiques au lieu de puces de silicium. 
La première installation de ce type héberge les capacités de traitement de 16 organoïdes cérébraux, qui, selon la société, utilisent un million de fois moins d’énergie que leurs homologues en silicium. 
Final Spark espère que sa nouvelle “technologie” deviendra la principale source d’énergie de la révolution de l’IA. 
En effet, à l’heure actuelle, la formation de modèles d’IA consomme une quantité colossale d’énergie conventionnelle… 
D’après les estimations de Final Spark, l’entraînement du grand modèle linguistique GPT-3, qui a alimenté ChatGPT à ses débuts, a consommé à lui seul 10 GWh d’énergie. 
Cela représente 6.000 fois plus d’énergie qu’une ville européenne moyenne n’en consomme en une année. 
Le remplacement des puces de silicium par des bioprocesseurs pourrait permettre de réaliser des économies d’énergie considérables. 
Final Spark permet aux laboratoires de recherche d’expérimenter la puissance des processeurs biologiques sur la Neuroplatform. 
Pour beaucoup de gens, cela va sembler vraiment génial. 
Final Spark insiste sur le fait que le processeur qu’elle a créé utilisera un million de fois moins d’énergie qu’une puce de silicium normale. 
Mais il y a un énorme problème. 
Les mini-cerveaux ne cessent de mourir et doivent être remplacés régulièrement. 
Au début, ils mouraient “en quelques heures”, mais aujourd’hui, ils vivent apparemment jusqu’à 100 jours… 
Final Spark a dû relever de nombreux défis au cours de ses premières années d’existence, car les organoïdes mouraient au bout de quelques heures seulement. 
L’entreprise a travaillé sur cette lacune et a amélioré ses systèmes d’AME pour garantir que les organoïdes vivent pendant 100 jours.

Ces “organoïdes” sont littéralement travaillés à mort. 
Ils sont reliés à des électrodes et travaillés jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus travailler… 
Final Spark a rendu possible l’utilisation de ces différents composants grâce à un dispositif innovant appelé “Multi-Electrode Arrays” (MEA), où sont placées les masses tridimensionnelles de tissus cérébraux. 
Chaque MEA comporte quatre organoïdes cérébraux qui sont reliés à huit électrodes. 
Ces électrodes ont le double rôle de stimuler les organoïdes et d’enregistrer les données qu’ils traitent. 
Le transfert des données se fait par l’intermédiaire de convertisseurs numériques analogiques avec une résolution de 16 bits et une fréquence de 30 kHz. 
Un système microfluidique assure la survie des AME et des caméras permettent de surveiller leur fonctionnement général.

Avez-vous déjà vu Matrix ? 
Ce film m’est revenu à l’esprit pendant que je faisais mes recherches. 
Comme dans ce film, l’énergie humaine alimente tout le système. 
Et comme dans ce film, ceux qui alimentent le système sont réduits en esclavage. 
Les créateurs de la “neuroplateforme” insistent sur le fait que c’est tout à fait normal car les mini-cerveaux ne sont pas des êtres sensibles. 
Que cela soit vrai ou non, ce qu’ils font est tout de même très mal. 
Créer des cerveaux humains miniatures et les utiliser pour alimenter un ordinateur est peut-être un moyen d’économiser beaucoup d’énergie, mais cela illustre parfaitement à quel point notre société est tombée bas. 
Nous franchissons des limites qui ne devraient jamais l’être et nous finirons par payer un prix très élevé pour les crimes commis par nos scientifiques. 
Michael Snyder

Source
https://www.etresouverain.com/ils-utilisent-des-cerveaux-humains-cultives-en-laboratoire-appeles-organoides-pour-faire-fonctionner-des-ordinateurs/