dimanche 3 septembre 2023

En Bavière les Sangliers sont "Radioactifs" !

Les Sangliers Allemands sont trop "radioactifs" pour être consommés à cause des Pollutions Radioactives de Tchernobyl et des Essais Nucléaires dans le Monde ! 


Dans un article mis en ligne sur ce blog il y a 48 heures le sujet abordé était la persistance de sangliers impropres à la consommation car "trop radioactifs". 
Les normes européennes arrêtent la radioactivité gamme ou beta-moins à 600 désintégrations par seconde (Bq) par kilo d’aliment dont la viande de gibier au maximum. 
Les normes japonaises sont plus restrictives et cette norme est de 100 Bq par kilo au maximum. 
Les sangliers dont il est question dans cet article de l’American Chemical Society (liens en fin d’article) proviennent de la Bavière, région d’Allemagne qui fut durement contaminée par les retombées en provenance de l’usine de production électrique de Tchernobyl en Ukraine (1986) et comme le monde entier il y eut également des retombées provenant des essais nucléaires dont la gravité atteint son maximum en 1962 bien que la France ait encore procédé à des tests atmosphériques après le traité international concernant seulement des puissances "nucléarisées" procéda encore à des essais atmosphériques jusqu’en 1970 sur l’atoll de Fangataufa. 
L’approche choisie par les scientifiques de l’Université de Hanovre a consisté à évaluer par spectrographie de masse les teneurs respectives en isotopes 135 et 137 du césium et de reconstruire les activités spécifiques en particulier pour l’isotope 137 dont la demi-vie est de seulement 30 ans alors que celle de l’isotope 135 est de plus de 2 millions d’années. 
Pourquoi se focaliser sur les sangliers ? 
La réponse est simple : ces animaux sont très friands en truffe du daim (Elaphomyces), un champignon souterrain qui est une véritable éponge à césium. 
Une autre observation aida à différencier les retombées de Tchernobyl de celles des essais nucléaires. 
En 1984 des valeurs de l’ordre de 1000 Bq par m2 donc provenant des essais nucléaires et après l’accident de l’usine ukrainienne elles atteignirent parfois 50.000 Bq/m2. 
Il est intéressant de noter que les autorités japonaises ont déporté des populations pour des doses de radioactivité (gamma) bien inférieures. 


Les travaux réalisés à l’Université de Hanovre ont permis de conclure que la persistance du Césium-137 est loin d’être négligeable et la présence du champignon cité plus haut contribue à ce paradoxe du sanglier qui semble beaucoup plus contaminé par cet isotope alors que l’accident de Tchernobyl a très largement contaminé la Bavière. 
La contribution de la chimie des sols dans cette sorte de "traitement" de la radioactivité induite par l’activité humaine est très mal connue d’autant plus qu’elle englobe également la présence de la flore. 
Il reste un aspect de ces études que l’on peut suspecter. 
Étant pleinement conscients de cette forte pollution de la Bavière après l’accident de Tchernobyl, pollution facile à détecter avec un compteur de type Geiger, le parti "vert" allemand a-t-il été influencé par ces observations en Bavière qui firent la une des médias en Allemagne en décidant de la "dénucléarisation" de l’Allemagne après l’accident de Fukushima-Daiichi ? 
Le parti vert allemand a oublié deux points importants dans sa prise de décision : la décision de fermer définitivement tous les centres de production électronucléaire a été un gâchis économique sans précédent puisque certaines usines étaient presque neuves mais les conséquences sur l’économie allemande sont désastreuses. 
L’autre point occulté par ces mêmes verts est la radioactivité naturelle en particulier en Bavière et en Rhénanie-Palatinat !

Liens et illustration : https://doi.org/10.1021/acs.est.3c03565 et https://pubs.acs.org/doi/suppl/10.1021/acs.est.3c03565/suppl_file/es3c03565_si_001.pdf
https://jacqueshenry.wordpress.com/2023/09/02/breve-retour-sur-les-sangliers-allemands-radioactifs/